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du stenbittr, ou loup marin (anarhicas lupus) des rougets, et de quelques autres poissons de la petite espèce qui n’ont rien de particulier.

La baleine tient le premier rang parmi les grands animaux qui fréquentent les mers d’Islande. Comme nous avons déjà traité de ces cétacés monstrueux et de la façon de les prendre, nous n’ajouterons rien à ce sujet. Nous remarquerons seulement que les Islandais se contentaient autrefois de darder la baleine avec un harpon, où était la marque de celui qui l’avait lancé ; qu’ils attendaient l’effet de la blessure que le fer avait faite, ou que la baleine vînt échouer en expirant sur la côte. Alors celui à qui appartenait le harpon allait le reconnaître, et la loi d’Islande lui adjugeait une certaine portion de la baleine ; le reste était dévolu au propriétaire du fonds sur lequel elle avait échoué. Mais le roi de Danemarck ayant fait passer en Islande, en 1748, tous les ustensiles du harponnage, et un homme très-entendu dans le métier de harponneur, on pratique aujourd’hui dans cette île à peu près la même méthode que nous avons indiquée ailleurs.

Les morses, les scies de mer, les requins, les phoques sont assez communs sur les côtes d’Islande ; la description qu’on en trouve au même endroit que celle de la baleine nous dispense de rien dire ici de ces animaux, si ce n’est des phoques, dont les Islandais tirent de très-grands avantages.

Ils en distinguent de trois sortes : les land