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fabriquent leurs ouvrages en fer et en bois. Près de ces bâtimens sont les étables ou les bergeries, suivant l’espèce de bétail que nourrit le paysan. Il y a toujours une étable à vaches, une écurie pour les chevaux, et une ou plusieurs bergeries où l’on tient les agneaux séparés des moutons. On ne serre pas le foin dans des bâtimens, mais on l’entasse dans un endroit que l’on entoure d’un fossé, et dans lequel on le met par petites meules séparées l’une de l’autre, et de la hauteur d’une toise. Ces tas de foin sont recouverts de gazon, qui sert à les assujettir et à les garantir de la pluie.

L’étuve, la chambre à coucher du maître et l’appartement des étrangers sont entièrement boisés pour la plupart ; et au-dessus de ces pièces il y a de petits cabinets où l’on serre les coffres , les habits et les effets. Ordinairement ces mêmes chambres ont de petits châssis composés de cinq ou six carreaux de verre ; mais les autres n’ont point d’autre plafond que le toit, et point d’autres fenêtres que les ouvertures couvertes de parchemin dont on a parlé.

Les meubles de ces maisons ne sont pas en général d’une grande valeur. Des lits faits de vadmal et de plumes, que la quantité d’oiseaux aquatiques ne rend ni rares ni chers ; des tables, des chaises ; des bancs, des armoires, c’est à peu près tout ce qui compose l’ameublement des Islandais. Mais si ces meubles ne sont pas fort délicatement travaillés, ils n’en