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atlantique) ? Cette question, qui piquait la curiosité de tous les savans, demeurait sans solution ; aucun d’eux ne s’offrait pour aller constater l’existence de ce passage incertain. On ne pénétrait dans cette mer nouvelle que par l’isthme du haut duquel on l’avait découverte ; on ne songeait à y naviguer que pour faire des excursions sur les côtes de l’Amérique qu’elle baigne, afin de ravir de l’or aux habitans de ces contrées.

L’ardeur de participer aux riches productions des Moluques donna lieu à une découverte que le désir d’étendre les connaissances géographiques n’avait pu décider à entreprendre. Magellan eut la gloire de trouver la route qui conduisait par l’ouest à cet archipel, auquel jusqu’alors on n’allait que par l’est. Le succès de sa tentative ouvrit la voie à d’autres navigateurs. Depuis son temps jusqu’à nos jours le grand Océan a constamment été parcouru par les vaisseaux européens. Les uns ont fait le tour du globe, d’autres ont simplement parcouru des parties plus ou moins considérables de cette vaste mer. L’on a pensé que, pour bien faire connaître les découvertes qui ont successivement eu lieu, il était à propos de retracer l’histoire de toutes ces expéditions, dont la plupart offrent des particularités intéressantes et instructives. On les a disposées dans l’ordre chronologique, comme le plus convenable pour donner une idée claire et exacte des faits. L’on a supprimé les circonstances peu impor-