couché par terre. Cependant la première continue à parler d’une voix basse au soleil, et l’autre lui répond. On présente ensuite une tasse de vin à la première ; elle la prend sans cesser de danser et de s’adresser au soleil, l’approche quatre ou cinq fois de sa bouche en feignant de vouloir boire ; mais elle verse la liqueur sur le cœur du cochon ; elle rend la tasse. On lui donne une lance qu’elle agite, toujours en dansant et parlant, et la dirige plusieurs fois contre le cœur du cochon, qu’elle perce à la fin d’outre en outre d’un coup prompt et bien mesuré. Aussitôt qu’elle a retiré la lance de la blessure, on la ferme, et on la panse avec des herbes salutaires. Durant toute cette cérémonie brûle un flambeau que la vieille, après avoir tué le cochon, prend et met dans sa bouche pour l’éteindre. L’autre vieille trempe dans le sang du cochon le bout de sa trompette, et en touche le front des assistans, en commençant par celui de son mari ; mais elle ne vint pas à nous. Les deux vieilles se déshabillent, mangent ce qui se trouve sur les deux premiers plats, et invitent les femmes à prendre part au festin. On épile ensuite le cochon au feu. Jamais on ne mange de cet animal qu’il n’ait été auparavant purifié de cette manière. Les vieilles femmes seules peuvent accomplir cette cérémonie.
» J’ai aussi été témoin de cérémonies singulières qui s’observent à la mort de leurs chefs. Les femmes les plus considérables du pays, vê-