Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 21.djvu/328

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bours. Ils sont anthropophages. Le contour de cette île est de vingt-cinq lieues ; sa latitude 9° 30′. Elle reçut le nom de la Florida (la Fleurie) ; les trois autres furent nommées San-Dimas, San-German, et Guadalupe ; et une autre située dans le sud-est des cinq premières fut appelée Sesarga. Celle-ci peut avoir huit lieues de tour ; elle est par 9° 45′ sud, à cinq lieues de distance sud-est et nord-ouest de Buena-Vista. Elle est élevée, de forme ronde, et bien peuplée ; elle abonde en ignames, et en une autre racine , probablement celle du tarou (arum esculentum). On y trouva des cochons. On remarque au milieu de l’île un volcan qui vomit sans cesse une épaisse fumée.

« On en découvrit incontinent une autre d’une vaste étendue, arrosée par une rivière dont le lit est large et profond ; plusieurs de ses habitans, hommes, femmes et enfans, arrivèrent dans des pirogues pour voir les Espagnols. Ortega alla visiter un village où il vit des corbeilles remplies de gingembre vert, et d’autres bonnes racines ; il aperçut aussi des cochons. Le nom de Guadalcanar fut donné à l’île, et la rivière reçut celui à d’Ortega.

» En quittant Guadalcanar, Ortega se mit en route pour regagner le port de l’Estrella ; et, pour se conformer aux ordres du général qui lui avait prescrit de faire le tour de l’ile de Santa-Isabel, il vint repasser près du cabo Prieto. À sept lieues dans l’ouest-sud-ouest, et à cinq lieues de distance, il découvrit une