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de perle délicatement travaillés. L’un d’eux se fit un collier de grains de passade, et suspendit les deux clous dans le milieu. On leur montra des cocos et des poules, et, d’après le vocabulaire de Schouten, on leur demanda des cochons, de l’eau, etc. ; mais ils ne comprirent rien à ce qu’on voulait leur dire. Ils montrèrent le rivage comme pour faire entendre qu’ils allaient chercher des rafraîchissemens, et ramèrent vers la terre.

Dans l’après-midi, un nombre considérable d’Indiens se montrèrent sur le rivage. L’un d’eux portait une espèce de pavillon blanc, qu’on regarda comme un signe de paix. Les vaisseaux y répondirent en arborant le pavillon blanc. À l’instant une pirogue se détacha du rivage et nagea vers les vaisseaux. Elle portait quatre Indiens de haute stature. Ils avaient le corps peint d’un blanc foncé depuis le nombril jusqu’au bas des cuisses ; des feuilles attachées ensemble formaient une espèce de guirlande autour de leur cou. Ils apportèrent avec eux une pièce d’étoffe faite d’écorce d’arbre, et un petit pavillon blanc qu’ils attachèrent à la proue de la chaloupe. Leur pirogue était d’une construction très-bien entendue ; ses côtés étaient ornés de divers coquillages et d’autres productions marines. Cette décoration fit présumer qu’elle appartenait au roi du pays. On fit présent au plus apparent de ces Indiens d’un petit miroir, d’un couteau, de grains de rassade et de quelques clous. On lui présenta