Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 22.djvu/138

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larges pour que les bâtimens puissent y passer ; dans quelques endroits l’eau est peu profonde ; et sur ces bases il croît beaucoup d’herbe à tortue, ce qui procure à ce groupe une abondance extrême de l’espèce de tortues de mer appelées tortues vertes.

» L’air de ces îles est assez tempéré, si l’on considère leur position sous la ligne. Il y règne constamment une brise de mer fraîche pendant toute la journée, et des vents qui rafraîchissent l’air pendant la nuit ; la chaleur n’y est par conséquent pas si forte que dans la plupart des lieux situés près de l’équateur. La saison des pluies est en novembre, décembre et janvier. Alors le temps y est souvent sombre, et les éclairs et le tonnerre y sont fréquens. Quelquefois, avant ces mois-là, il tombe des pluies modérées qui rafraîchissent la température ; en mai, en juin et en août, le temps est constamment beau.

» Nous ne restâmes qu’une nuit près d’une de ces îles situées sous l’équateur, parce que nos prises ne purent pas y mouiller. Après nous être bien rafraîchis de tortues de terre et de mer, nous en partîmes le lendemain pour aller à une autre île qui n’en est éloignée que de deux lieues ; elle est de même rocailleuse et stérile. Dès que nous eûmes mouillé, l’on dressa une tente pour le capitaine Cook, qui était malade. Notre séjour en ce lieu fut de douze jours. Nous mîmes à terre environ cinq mille paquets de farine tirés d’une de nos pri-