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pirogues chargées de différens fruits, et les provisions étaient alors dans notre marché en plus grande quantité et à plus bas prix que lorsqu’il n’y avait que les fruits du canton voisin de notre mouillage.

» Le flux et le reflux de la marée y sont peu considérables, et son cours est irrégulier, parce qu’elle est maîtrisée par les vents. Il faut pourtant remarquer que les vents y soufflent d’ordinaire de l’est au sud-sud-est, et que ce sont le plus souvent de petites brises.

» Le séjour de Taïti fut très-salutaire à tout l’équipage, et au delà de ce que nous en attendions ; car, en quittant l’île, nous n’avions pas un seul malade à bord, excepté mes deux lieutenans et moi, et même nous entrions en convalescence, quoique nous fussions encore bien faibles. »

Après avoir quitté Taïti, le 27 juillet, Wallis rangea la côte de l’île du duc d’York, qui en est éloignée de deux milles, et dont le milieu lui sembla occupé par de hautes montagnes. Le 28, il vit une île qu’ils nomma île de Charles Saunders. Elle était entourée de brisans. On aperçut peu d’insulaires ; ils parurent différer des Taïtiens par leurs mœurs. La cime de tous les arbres qui garnissaient la côte avait été rompue probablement par un ouragan. La longueur de cette île est d’environ six milles. Elle est située par 17° 28′ sud, et 151° 4′ ouest.

Le 29, on découvrit encore une île entourée de brisans, qui fut nommée île de lord