est entièrement ouvert. Le côté fermé est toujours opposé à la direction du vent qui souffle le plus ordinairement ; ils font leur feu vis-à-vis du côté ouvert, probablement pour se défendre plutôt des mousquites que du froid. Il est probable qu’ils ne passent sous ces trous que la tête et la moitié de leur corps, et qu’ils étendent leurs pieds vers le feu. Une horde errante construit au besoin ces huttes dans les endroits qui lui fournissent de la subsistance pour un temps, et elle les abandonne lorsqu’elle quitte ce canton qui ne peut plus lui donner d’alimens. Dans les lieux où ils ne passent qu’une nuit ou deux, ils se couchent sans autre abri que les buissons, ou l’herbe, qui a près de deux pieds de hauteur. Nous remarquâmes cependant que, quoique les huttes à coucher fussent toujours tournées, dans la Nouvelle-Hollande, du côté opposé au vent dominant, celles des îles étaient en face du vent ; ce qui semble prouver qu’il y règne une saison douce pendant laquelle la mer est calme, et que le même temps qui leur permet de visiter les îles adoucit l’air froid pendant la nuit.
» Le seul meuble que nous ayons aperçu dans ces cabanes, est une espèce de vase oblong ; ils le font tout simplement d’écorce, en liant les deux extrémités avec une baguette d’osier qui, n’étant pas coupée, sert d’anse. Nous imaginâmes que ces vases étaient des baquets dans lesquels ils vont puiser de l’eau à une source,