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» Le 1er. juin, deux jours avant le passage de vénus, je fis partir pour Eiméo, dans la grande chaloupe, M. Gore et MM. Monkhouse et Sporing, à qui M. Green avait donné des instrumens convenables. M. Banks jugea à propos d’aller avec eux, et il fut accompagné de Toubouraï-Tamaïdé, de Tomio et de plusieurs Taïtiens. Dès le grand matin du 3, j’envoyai M. Hicks avec MM. Clerck et Pétersgill, nos contre-maîtres, et M. Saunders, un des midshipmen, dans la pinasse, dans l’est de Taïti, afin d’y choisir, à quelque distance de notre principal observatoire, un lieu convenable où ils pussent employer les instrumens qu’ils avaient aussi emportés pour le même dessein.

» Malgré toute la célérité qu’on mit pour équiper la chaloupe, elle ne fut prête que dans l’après-midi ; nos gens, qui étaient à bord, après avoir ramé la plus grande partie de la nuit, l’amenèrent enfin au-dessous de la terre d’Eimeo. À la pointe du jour du 2, ils virent une pirogue, qu’ils appelèrent. Les Indiens qu’elle avait à bord leur montrèrent un passage à travers le récif , ils y entrèrent, et ils choisirent bientôt après, pour lieu de leur observatoire, un rocher de corail qui s’élevait hors de l’eau, à environ cinq cents pieds de la côte ; ce rocher en avait deux cent cinquante de longueur et soixante de large. On trouvait au milieu un lit de sable blanc assez étendu pour y placer les tentes. M. Gore et