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glaces, parcourir tous les parages du grand Océan, revenir plusieurs fois sur ses traces afin de reconnaître toutes les terres, sans se lasser jamais des obstacles, sans croire jamais avoir assez fait.

À son arrivée en Angleterre, Cook fut promu au grade de commandant de vaisseau, qui, dans la marine anglaise, est immédiatement inférieur à celui de capitaine. Bientôt après il reçut ordre de faire un second voyage dont le plan était encore plus étendu que celui du premier. Il s’agissait de vérifier l’existence des terres australes, qui avaient jusqu’alors excité tant de discussions parmi les géographes. Les moyens qu’employèrent Cook et l’amirauté d’Angleterre pour assurer le succès d’un voyage pendant lequel ce navigateur n’a vu périr de maladie qu’un seul homme sur son bord méritent d’être mis sous les yeux du lecteur. Cook lui-même nous apprend que ce phénomène est dû surtout aux précautions qu’il prit avant son départ.

« Le succès d’un voyage dont le but est de faire des découvertes, dit-il, dans les parties du globe les plus éloignées dépend principalement des préparatifs qui doivent être conformes au premier objet à prendre en considération, savoir, la conservation des marins et celle du bâtiment : or, elle tient surtout à la nature, à la grandeur et aux qualités du navire choisi pour une expédition de ce genre.

» Cette considération première ne permet