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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/106

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il tomba à 37 degrés et demi ; et quand nous l’eûmes dépassée (il était environ cinq heures de l’après-midi), il remonta à 41 degrés. Le 13 décembre 1772, à la pointe du jour, le thermomètre était à peu près à 32 degrés ; il avait neigé toute la nuit, et il neigeait encore ; le matin, entre sept et huit heures nous approchâmes d’un grand nombre d’îles de glace, dont quelques-unes étaient d’une étendue surprenante. À huit heures, le thermomètre indiquait 31°  ; il se tenait à ce point au moment où nous étions sous le vent de la plus grande des îles ; et après que nous l’eûmes dépassée, le thermomètre ne s’éleva pas au-dessus de ce point, parce que le pont, étant humide de neige, causait une évaporation qui refroidissait l’air, et que nous étions d’ailleurs entourés de toutes parts de grandes masses de glace qui avaient refroidi l’atmosphère environnante. Ces deux exemples tendent donc a prouver que les masses de glace contribuent beaucoup à refroidir l’atmosphère.

» En été, la glace fond peu à peu, parce que la température de l’eau de la mer, dans laquelle elle flotte pendant cette saison, est à quelques degrés au-dessus du point de congélation : et comme la différence de la gravité spécifique de l’air commun à l’eau douce est de près de 0,001 ou 0,001 , à 1,000, en supposant l’un et l’autre de la même température il est évident que l’eau douce doit fondre la glace plus que l’air ordinaire, puisque les par-