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mes des îles : il nous fit arriver à Taïti, le 16 août.

» Après avoir quitté les îles de la Société, nous fîmes route pour les îles des Amis, à l’aide de ce même vent alisé du sud-est : cependant, à l’approche d’un fort grain, accompagné d’éclairs, il sautait à différens points ; mais dès qu’ils étaient passés, il retournait à son coin véritable. Peut-être que le voisinage de quelque terre changeait la direction du vent ; car, quoique nous n’ayons aperçu qu’une île basse dans toute la traversée, il est possible que nous en ayons dépassé plusieurs que la nuit ou leur position basse nous ont empêchés de voir : en effet, l’année suivante, en faisant route un peu plus au nord de cette direction, nous rencontrâmes plusieurs îles, et ce même vent de sud-est nous conduisit à Éouah et à Tongatabou.

» Le même vent alisé changea fort peu après notre départ de Tongatabou ; il nous porta hors des tropiques, et même jusqu’à environ 32° de latitude sud.

» En 1774, quand nous retournâmes du sud aux îles du tropique, nous atteignîmes le vent alisé du sud-est, par environ 29° de latitude sud, le 6 mars : il fut constant jusqu’à notre arrivée à l’île de Pâques, et même après notre départ de cette île. Le 21 mars, à trois heures après midi, par environ 22° 45′ sud, le vent nous prit tout à coup de l’avant, et bientôt après nous eûmes un fort grain ; mais dès qu’il