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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/122

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ce qui est probablement la cause de leur petit nombre. D’après le témoignage unanime de plusieurs officiers qui ont fait le voyage sur l’Endeavour et sur la Résolution, nous pouvons assurer que les productions de cette grande île (les plaines exceptées) ressemblent à tous égards à celles des côtes de la Nouvelle-Hollande, qui n’en est pas éloignée.

» La Nouvelle-Zélande qui gît dans la zone tempérée, offre un aspect très-différent de toutes les contrées du tropique : l’île septentrionale, quoique remplie de montagnes comme l’autre, a cependant des plaines très-étendues, dont les naturels savent tirer parti en les cultivant ; mais comme nous n’avons pas débarqué sur cette île, nous bornerons nos remarques à l’île méridionale, où nous avons relâché dans la partie du sud et dans la partie du nord ; l’œil y aperçoit plusieurs chaînes de montagnes qui s’élèvent les unes au-dessus des autres, et dont la plus haute est couverte de neige à la cime : les rochers escarpés, les vallées étroites, tout est couvert d’épaisses forêts : la seule différence entre les extrémités nord et sud de l’île consiste en ce que plus on avance vers la dernière, plus les rochers deviennent âpres, et moins on rencontre de terrains unis sans bois, mais couverts de graminées, de joncs, etc., tels qu’on en trouve dans le nord. Le climat de cette île est si tempéré, que toutes les espèces de plantes de nos jardins d’Europe (que nous avons semées dans le voisinage du port de la Reine Charlotte), y