Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/13

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appelée Willis, du nom de la personne qui la vit la première. Il venait du sud une houle très-forte, indice certain qu’il n’y avait point de terre dans cette direction. Cependant la grande quantité de neige qui couvrait celle que nous avions en vue nous donna lien de penser qu’elle était d’une étendue considérable,et je préférai de commencer par explorer sa côte nord.

» Le 16, j’arrivai sur l’île de Willis. En avançant au nord, nous découvrîmes une autre île à l’est de l’île de Willis, entre celle-ci et la grande terre : remarquant qu’il existait un passage entre les deux îles, je gouvernai pour y entrer ; à cinq heures je me trouvai au milieu, et j’observai qu’il était large d’environ deux milles.

» L’île de Willis est un rocher élevé, peu étendu et entouré d’îlots de roches. L’autre île, que je nommai l’île Bird (de l’Oiseau), à cause du grand nombre d’oiseaux dont elle était remplie, n’est pas si élevée ; mais elle est beaucoup plus étendue, et elle est tout près de la pointe nord-est de la grande terre, que j’appelai le cap Nord.

» La côte sud-est de cette terre paraît former plusieurs baies en goulets au fond desquels nous observâmes des masses énormes de neige ou de glace, et surtout dans une baie qui gît à dix milles au sud-sud-est de l’île de l’Oiseau.

» Après avoir traversé le passage, nous rangeâmes la terre à une lieue de distance, jusqu’à près de dix heures du soir. À deux heures du matin du 17 on fit route vers la terre, avec