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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/141

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dévorent à loisir les oiseaux faibles et sans défense : cependant un ramage continuel, dont le charme pourrait le disputer à celui de nos rossignols, retentit dans toute la contrée. En marchant au sud et en traversant un océan immense, au milieu duquel quelques oiseaux solitaires voltigent sur les vagues et cherchent une subsistance précaire, on arrive à l’extrémité méridionale de l’Amérique : on aperçoit une côte affreuse et stérile, habitée par les plus misérables des hommes, et parsemée seulement de quelques arbrisseaux difformes : un grand nombre de vautours, de faucons, d’aigles toujours planant dans les airs, y guettent leur proie. Enfin on observe que la plupart des autres oiseaux vivent en troupes dans quelques cantons, tandis que les rochers sont occupés par une race de phoques, qui paraissent monstrueux et informes en comparaison des autres animaux.

» Les classes des oiseaux et des poissons sont les seules nombreuses dans les pays que nous avons visités : celles des quadrupèdes et des insectes n’offrent qu’une quantité très-petite d’espèces connues : celles des cétacés, des amphibies et des vers ne sont pas abondantes non plus, et les deux premières surtout présentent à peine quelque chose de nouveau.

» On ne trouve aux îles du tropique que quatre espèces de quadrupèdes, dont deux sont domestiques, et les deux autres, le vampire et le rat ordinaire, ne le sont pas. Ce der-