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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/153

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sont des espèces d’Europe. En tout, nous n’avons découvert que deux genres différens de ceux qu’on connaissait déjà, et toutes les autres espèces se rangent sous les anciens genres ; mais il n’est pas possible de les rapporter aux deux continens de l’Asie et de l’Amérique, comme nous l’avons fait pour les plantes, parce que quelques genres ne se rencontrent ni sur l’un ni sur l’autre ; nous bornerons pour le présent nos remarques sur les classes des animaux aux oiseaux aquatiques du grand Océan, et au nouveau genre de poissons que nous avons établi : le genre des pétrels, qui ne contient que six espèces, suivant la dernière édition du Système de Linné, a douze nouvelles espèces dans le grand Océan ; la plus grosse est l’oiseau que les Espagnols appellent quebrantahuessos ; la dernière est l’oiseau de tempête, qui se trouve également à toutes les latitudes des deux hémisphères. Brisson, que Buffon critique avec raison pour avoir multiplié les espèces et sous-divisé les genres, a divisé le petit nombre d’espèces connues en deux genres, d’après quelques légères différences dans le bec, qui ne méritent pas la moindre attention : d’un autre côté, Scopoli, avec aussi peu de raison, unit le diomedea, ou l’albatros, avec les procellariæ, ou pétrels, et il a été cdnduit à cette manière de classer par une véritable espèce du dernier genre, qu’il prend à tort, et sans que je devine sur quel fondement, pour l’oiseau que Linné appelle diomedea.