conde race des insulaires du grand Océan ; et ces noirs de la Nouvelle-Guinée ont beaucoup de rapport avec ceux des Moluques et des Philippines. Les Ladrones et les Carolines, nouvellement découvertes, sont habitées par une race d’hommes qui a une grande ressemblance avec la première race du grand Océan ; leur taille, leur tempérament, leurs mœurs et leurs usages, tout annonce cette affinité ; et, suivant quelques écrivains, ils ressemblent presqu’à tous égards aux Tagales de Luçon ou de Manille ; de sorte qu’on peut suivre la ligne des migrations par une suite continuelle d’îles, dont la plupart ne sont pas éloignées de plus de cent lieues l’une de l’autre.
Des mœurs et des progrès de la civilisation chez les peuples du grand Océan.
» Le rang que les femmes tiennent dans la société domestique a une extrême influence sur sa civilisation : plus une nation est misérable et grossière, plus elles sont traitées durement : celles de la Terre du Feu détachent des rochers les moules qui servent de nourriture principale à la peuplade : celles de la Nouvelle-Zélande ramassent les racines de fougère dont on se nourrit ; elles apprêtent les alimens, préparent le phormium ; elles en font des vêtemens ; elles fabriquent des filets pour la pêche, et elles n’ont jamais un moment de repos, tandis que leurs maris passent la plus grande partie de leur temps dans l’oisiveté : ce sont là