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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/227

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neuf jours pour un mois, il serait bientôt plus court que la nouvelle lune, et alors ils ne pourraient pas dire des deux derniers jours : « Marama matté, la lune est morte. »

» Chaque jour est divisé en six heures, et la nuit également. Pendant le jour, ils se contentent de les mesurer à peu près par la hauteur du soleil ; mais bien peu sont en état de déterminer le commencement et la fin de ces divisions par la hauteur des étoiles pendant la nuit. Ces heures, qui répondent à deux des nôtres, ont des noms particuliers, et elles sont de la même longueur que celles des Chinois. Je n’ai appris les noms que de quelques-unes : ils appellent minuit otourahaï-po ; depuis minuit jusqu’à la pointe du jour, octaï-yaou ; la pointe du jour, outata-taheita ; le lever du soleil, era-ouao ; quand le soleil devient chaud, ils donnent à cette heure le nom de erà-t-ououerra ; quand il est midi, ils disent erà-t-ououate. La partie du soir, avant le coucher du soleil, est nommée par eux ouaheihei ; et celle qui est après le coucher du soleil, era-ouopo.

» Avec ces divisions de temps, ils observent les corps célestes d’une manière exacte ; ils savent que les étoiles fixes ne changent pas de position l’une à l’égard de l’autre : une longue expérience leur a fait découvrir celles qui se lèvent et se couchent à certaines saisons de l’année : ils déterminent par-là le mouvement progressif des planètes, et les points du compas pendant la nuit. Topia était si habile sur