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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/258

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pieds de profondeur, et une veine qui la coupe près de son extrémité nord. C’est une espèce d’agglomérat, composé principalement de morceaux de quartz grossier et de mica, liés par un ciment argileux. La veine qui la traverse est de la même substance, mais beaucoup plus compacte ; elle n’a qu’un pied de largeur : sa surface est divisée en petits carrés, ou parallélogrammes disposés obliquement : on dirait que c’est un ouvrage des hommes ; je n’ai pas observé si elle pénètre bien avant dans le bloc, ou si elle en sillonne seulement la superficie. En descendant, nous trouvâmes au pied du rocher un terreau noir très-fertile, et sur les flancs des collines quelques arbres indigènes qui sont du genre de l’olivier[1], et d’une grosseur considérable.

» Le 20, au matin, nous partîmes de la Perle, et nous suivîmes un chemin différent de celui que nous avions pris en y allant. Nous traversâmes un pays absolument inculte ; mais aux environs des collines du Tygre, quelques champs de blé frappèrent nos regards. À midi nous nous arrêtâmes dans un ravin, afin de

  1. On est étonné de ne pas trouver des détails sur la tour de Babylone dans l’ouvrage de Kolbe ou dans celui de l’abbé de La Caille. Le premier observe seulement que c’est une haute montagne, et le second se contente de dire que c’est un monticule très-bas. La description de M. Anderson a donc le mérite de l’exactitude et de la nouveauté, et elle s’accorde avec les remarques de M. Sonnerat, qui était au Cap en 1781.
    M. Gordon, commandant des troupes au Cap, a fait dernièrement trois voyages dans l’intérieur du pays, et on a lieu d’espérer qu’il ne tardera pas à les donner au public.