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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/272

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tigent souvent autour du havre ; nous distinguâmes, à quelque distance de la côte, la grande espèce, qui est la plus commune, ainsi qu’une autre plus petite dont la tête est noire.

» Il y a beaucoup plus de manchots que d’autres oiseaux : j’en ai remarqué trois espèces. J’avais déjà vu, à l’île de Géorgie, la première et la plus grande : elle est indiquée aussi par Bougainville ; mais elle ne me parut pas aussi solitaire qu’il le dit, car nous en aperçûmes des troupes nombreuses. Sa tête est noire ; elle a la partie supérieure du corps d’un gris de plomb, la partie inférieure blanche, et les pieds noirs. Deux larges bandes d’un très-beau jaune descendent des deux côtés de la tête, le long du cou, et se rencontrent au-dessus de la poitrine. Le bec est rougeâtre en quelques endroits, et plus long que dans les autres espèces.

» La seconde espèce de manchots n’a guère que la moitié de la grosseur de la première. La partie supérieure du corps est d’un gris noirâtre ; elle a sur le haut de la tête une tache blanche qui s’élargit en s’approchant des côtés ; le bec et les pieds sont d’une teinte jaune.

» Personne de l’équipage n’avait jamais vu la troisième. Sa longueur est de 24 pouces, et sa largeur de 20. La partie supérieure du corps et le cou sont noirs ; le reste est blanc, excepté le haut de la tête, d’où partent des plumes d’un beau jaune qui tombent en arrière, et se terminent de chaque côté en longues touffes de duvet, que l’oiseau dresse comme une crête.