Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/49

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ce continent a une grande ressemblance avec les pointes et les extrémités méridionales des autres continens, par son aspect noirâtre, les rochers qui forment ses côtes, et son élévation considérable[1], quoique, plus au nord, le pays soit uni, et ne présente pas de hautes montagnes, au moins près des côtes.

» Je n’ai pas le dessein de défendre aucune hypothèse particulière relativement à la théorie de la terre ; mais si l’on jette les yeux sur les deux hémisphères du globe, tels qu’on les connaît depuis notre dernier voyage, ils semblent offrir à nos regards quelques particularités curieuses.

» Les pointes méridionales des grandes terres de notre globe présentent une ressemblance frappante dans leur forme et dans la situation des îles qui les avoisinent : elles sont toutes hautes et composées de rochers, chacune semble être l’extrémité d’une chaîne de hautes montagnes qui courent au nord : toutes ont à l’est une ou plusieurs grandes îles. Bien plus, si l’on continue la comparaison, l’on verra que tous les continens ont une grande sinuosité au nord de leur côté occidental. Tant de circonstances coïncidentes paraissent non-seulement ne pas être accidentelles, mais plutôt résulter d’une seule et même cause générale.

  1. Le cap de Bonne-Espérance présente une pointe haute, noirâtre, et composée de rochers. Le cap Comorin, dans l’Inde, et le cap Froward, en Amérique, sont de la même nature.