Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/7

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

côte ; mais ils sont peu considérables. À l’est du cap, leur force s’augmente beaucoup, et leur direction est nord-est vers la Terre des États ; ils sont rapides au détroit de Le Maire, et le long de la côte méridionale de la Terre des États.

» Les îles du Nouvel-An sont si différentes de la Terre des États, qu’elles méritent une description particulière : celle où nous débarquâmes présente une surface d’une hauteur égale, et élevée d’environ trente à quarante pieds au-dessus de la mer, dont elle est défendue par une côte de roches : l’intérieur est couvert d’une sorte de glaïeul très-vert et fort long, qui croît sur de petits mondrains de deux ou trois pieds de diamètre, et d’environ autant d’élévation, en grosses touffes qui paraissent composées des racines de la plante nattées ensemble : parmi ces mondrains, on voit beaucoup de sentiers tracés par des ours de mer et les manchots, qui se retirent au centre de l’île. On y marche difficilement, car les chemins sont si sales, qu’on est quelquefois dans la boue jusqu’au genou. Outre cette plante, nous y remarquâmes d’autres graminées, une espèce de bruyère et du céleri. Toute la surface est humide ou mouillée, et sur la côte on distingue plusieurs ruisseaux. L’herbe qui fut surnommée glaïeul semble être la même qui croît aux îles de Falkland, et dont parle Bougainville comme d’une espèce de gladiolus, ou plutôt d’une sorte de graminée.