d’être à bord avec tous les canots avant la nuit. Mon ordre fut exécuté.
» La descente de M. Gore nous procura environ cent cocos pour chacun des vaisseaux ; elle fournit d’ailleurs de l’herbe à notre bétail, et une quantité assez considérable de feuilles et de branches de jeunes palmiers, et de l’arbre appelé ouharra à Taïti, et pandanus des Indes orientales par les naturalistes. Les branches du ouharra étant molles, spongieuses et remplies de suc, furent coupées en petits morceaux et données à notre bétail, qui les mangea sans répugnance ; ainsi il est vrai, à la lettre, que nous le nourrîmes avec des morceaux de bois.
» Cette île gît par 19° 15′ de latitude sud, et 201° 37′ de longitude orientale, à environ trois ou quatre lieues d’Ouaïtiou, où elle est appelée Otakoutaia. Les insulaires nous en parlèrent quelquefois sous le nom de Ouenouaetté, ce qui signifie petite île. M. Anderson, qui descendit à terre avec M. Gore, et qui en fit à peu près le tour, conjecture qu’elle n’a pas plus de trois milles de circonférence. Il m’a donné en outre les détails suivans : la grève en dedans du récif est composée d’un sable de corail blanc ; derrière la grève, le terrain ne s’élève pas de plus de six ou sept pieds ; il est couvert d’un sol léger et rougeâtre ; mais il est entièrement dénué d’eau.
» On y trouve plusieurs groupes de cocotiers et un grand nombre d’ouharras. On y