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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/170

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du pays, et l’on ne pouvait y remplir qu’un petit nombre de futailles. Ayant appris que l’eau était plus abondante sur la petite île de Panghimodou, située près de notre mouillage, je m’y rendis le lendemain, et j’eus le bonheur d’y trouver un étang d’une eau meilleure que celle que nous avions rencontrée jusqu’alors. L’étang était très-sale, je le fis nettoyer, et nous prîmes l’eau dont nous avions besoin.

» Comme je me proposais de faire un séjour assez long à Tongatabou, nous dressâmes une tente près de la maison que Paoulaho nous avait donnée. On débarqua nos chevaux et notre bétail, et je laissai à terre un détachement de soldats de marine commandé par leur officier. On établit l’observatoire à peu de distance de notre camp, et M. King demeura sur la côte afin de suivre les observations et de surveiller les travailleurs. On débarqua les voiles qu’il fallait réparer ; quelques-uns de nos gens coupèrent du bois pour le feu, et des planches pour l’usage des vaisseaux ; et les canonniers eurent ordre de se tenir dans l’île, et de diriger les échanges avec les naturels qui arrivaient de tous côtés, et qui apportaient des cochons, des ignames, des cocos et d’autres productions du pays. Notre camp ressembla bientôt à une foire, et la Résolution et la Découverte furent si remplies, que nous pouvions à peine nous remuer sur les ponts.

» Finaou avait fixé sa résidence dans notre voisinage ; mais il n’était plus l’homme de qui