Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/219

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assuré qu’Oneouy, petite île située à environ une lieue vis-à-vis de la lagune, et à la côte nord du canal oriental, contenait de l’eau excellente, j’y débarquai pour m’en assurer. Je reconnus que cette eau est aussi saumâtre que celle dont nous avions rempli nos futailles. La main de l’homme n’a point changé la face de l’île, qui n’est fréquentée que par des pêcheurs, et qui, outre les productions de l’île Palmerston, offre quelques étoas. Après avoir quitté Oneouy, où nous dînâmes, nous examinâmes un rocher de corail très-curieux, qui semble avoir été jeté sur le récif de cette terre. Il est élevé de dix ou douze pieds au-dessus de la mer qui l’environne. La base sur laquelle il est appuyé n’a pas plus d’un tiers de la circonférence du sommet, évaluée par nous à environ cent pieds, et couverte d’étoas et de pandanus.

» Lorsque j’arrivai sur la Résolution, j’appris que tout s’était bien passé durant mon absence, et que les insulaires n’avaient pas commis un vol. Finaou et Fettafaihé se vantèrent beaucoup d’avoir maintenu une si bonne police ; nous en conclûmes que les chefs sont revêtus d’une grande autorité, et qu’ils sont les maîtres de prévenir les désordres ; mais ils n’y étaient guère disposés, car on leur portait ordinairement, et peut-être toujours, ce qu’on nous dérobait.

» Les insulaires ne tardèrent pas à troubler notre repos. Le lendemain, six ou huit d’entre