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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/40

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ces fruits est jaune et appelé karraca par les naturels, et l’autre est noir : les insulaires le nomment maïtao. Quoique les Zélandais les mangent, quoique nos matelots les aient imités, leur saveur n’est pas agréable. Le premier fruit croît sur de petits arbres, qui sont toujours du côté de la mer ; le second se cueille sur des arbres plus gros, qu’on trouve dans l’intérieur des forêts, et dont nous coupâmes un grand nombre pour bois de chauffage.

» Une espèce de seringat croît sur les hauteurs qui s’avancent dans la mer : on y aperçoit aussi un arbre qui porte des fleurs semblables à celles du myrte ; ses feuilles, tachetées et de forme ronde, ont une odeur désagréable. La décoction des feuilles du seringat nous tint lieu de thé ; nous le trouvâmes d’un goût et d’une odeur agréable, et on pourrait le substituer au thé qui nous vient de la Chine et du Japon.

» Parmi les plantes qui nous furent utiles je dois compter le céleri sauvage, très-abondant dans presque toutes les anses, surtout lorsque les naturels y ont établi leurs habitations ; et une autre, que nous avions coutume d’appeler cochléaria, quoiqu’elle diffère entièrement de celle qui porte ce nom en Europe. Cette espèce de cochléaria est bien préférable à la nôtre pour l’usage ordinaire ; on la reconnaît à ses feuilles dentelées et aux petites grappes de fleurs blanches qu’elle porte à son sommet. Tous les jours on en faisait cuire, ainsi que du céleri