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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 29.djvu/117

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mal fait leur devoir : je punis les coupables, et afin de prévenir une semblable négligence, je donnai sur ce point de nouveaux ordres. Je fus charmé d’apprendre ensuite que notre coquin s’était sauvé à Ouliétéa ; j’avais l’espérance de l’y rencontrer et de l’arrêter de nouveau.

» Dès qu’O-maï fut établi dans sa nouvelle habitation, je songeai à partir ; je fis conduire à bord tout ce que nous avions débarqué, excepté le cheval, la jument et une chèvre pleine, que je baissai à mon ami, dont nous allions nous séparer pour jamais. Je lui donnai aussi une truie et deux cochons de race anglaise ; il s’était procuré d’ailleurs une ou deux truies. Le cheval couvrit la jument durant notre relâche à Taïti, et je suis persuadé que les navigateurs trouveront désormais des chevaux dans ces îles.

» Les détails relatifs à O-maï intéresseront peut-être une classe nombreuse de lecteurs, et je crois devoir dire tout ce qui peut exposer d’une manière satisfaisante dans quel état nous le laissâmes. Il avait pris à Taïti quatre ou cinq teouteous ; il gardait d’ailleurs ses deux jeunes gens de la Nouvelle-Zélande ; son frère et quelques autres de ses parens le joignirent à Houaheiné ; en sorte que sa famille se trouvait déjà composée de huit ou dix personnes, si toutefois on peut donner le nom de famille à un ménage où il n’y avait pas une femme, et où vraisemblablement il n’y en aura jamais,