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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 29.djvu/141

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côté oriental ; mais, au côté occidental, elle offre des arbres et des arbrisseaux, même dans les endroits les plus escarpés. Les terrains bas qui l’environnent près de la mer sont couverts de cocotiers et d’arbres à pain, ainsi que les autres îles de cet océan ; et les nombreux îlots qui la bordent en dedans du récif ajoutent à ses productions végétales et à sa population.

» Bolabola n’a que huit lieues de tour ; et lorsqu’on songe à ce peu d’étendue, on est étonné que ses habitans aient entrepris et achevé la conquête d’Ouliétéa et d’Otaha ; car la grandeur de la première de ces deux îles est au moins double. J’avais beaucoup entendu parler dans mes voyages de la guerre qui a produit une révolution si mémorable. Le résultat de nos recherches peut amuser le lecteur, et je vais l’insérer ici, comme une esquisse de l’histoire de nos amis de cette partie du monde.

» Les îles contiguës d’Ouliétéa et d’Otaha furent long-temps amies, ou, selon l’expression des naturels, elles se regardèrent long-temps comme deux frères que des vues d’intérêt ne pouvaient désunir. Elles formèrent aussi avec Houaheiné des liaisons d’amitié qui furent moins intimes : Otaha cependant eut la perfidie de se liguer avec Bolabola pour attaquer Ouliétéa. Les habitans d’Ouliétéa appelèrent à leur secours les habitans de Houaheiné. Les guerriers de Bolabola étaient encouragés par une