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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 29.djvu/188

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de requin, et leurs corps avec une peau de poisson qui ressemble à du chagrin ; ils se parent d’ailleurs avec des coquilles nacrées et polies qui sont éblouissantes au soleil, et ils en ont une très-large qui leur tient lieu de bouclier ou de cuirasse.

» La langue des Taïtiens a beaucoup de mots, et même de phrases qui ne ressemblent point du tout à l’idiome des îles situées à l’est. Leur île produit une quantité considérable de monbins, qui sont un fruit délicieux, et qu’on ne trouve sur aucune des autres, excepté à Eiméo. Elle a aussi l’avantage de produire un bois odoriférant, appelé ehaoi, qui est fort estimé sur les terres des environs ; il ne croît pas même à Tierebou. Houaheiné et Eiméo sont les îles qui fournissent le plus d’ignames. Un oiseau particulier, que ses plumes blanches rendent très-précieux, fréquente les collines de Maouroua ; et quoique cette terre soit plus éloigné de Taïti et d’Eiméo que le reste des îles de la Société, on y voit des monbins.

» La religion des îles de la Société est la même en général ; cependant chacune d’elles a un dieu tutélaire particulier. On en a vu la liste dans les observations de Forster recueillies pendant le second voyage du capitaine Cook.

» Outre le groupe des hautes îles qu’on rencontre depuis Mataia jusqu’à Maouroua, inclusivement, les Taïtiens connaissent une île basse et déserte qu’ils appellent Moupeha, et qui paraît être l’île Howe, marquée à l’ouest