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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 29.djvu/199

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très-peu de fruits, et en général ceux que nous cueillîmes n’avaient pas encore pris toute leur grosseur, ou bien leur suc était salé ou saumâtre. En relâchant ici on doit donc s’attendre à n’y trouver que du poisson et des tortues, qui y sont également abondans.

» Un petit nombre d’arbres peu élevés croissent en diverses parties de l’île. M. Anderson me fit la description de deux petits arbrisseaux, et de deux ou trois petites plantes que nous avions déjà vues à l’île Palmerston et à Otakouaia. Nous y aperçûmes aussi quelques autres productions végétales, mais en si petite quantité et d’une croissance si faible, qu’elles ne semblaient pas devoir se perpétuer.

» Nous aperçûmes sous des arbres peu élevés une multitude d’hirondelles de mer d’une nouvelle espèce ; elles sont noires dans la partie supérieure du corps, et blanches au-dessous ; elles ont un arc blanc au front, et sont un peu plus grosses que le noddi ordinaire. La plupart soignaient leurs petits, qui étaient sur la terre nue, et les autres couvaient ; elles ne font qu’un œuf bleuâtre, tacheté de noir, et plus gros que celui d’un pigeon : on y rencontre aussi beaucoup de noddis, un oiseau qui ressemble au goêland, et un second qui est couleur de suie ou de chocolat, et qui a le ventre blanc. Il faut ajouter à cette liste, des frégates, des pailles-en-cul, des courlis, des guignettes, un petit oiseau de terre qui ressemble à une fauvette d’hiver, des crabes de terre, de petits lézards et des rats.