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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 29.djvu/207

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sence à l’aiguade n’était pas nécessaire, je laissai le commandement à M. Williamson, et je remontai la vallée, accompagné de M. Anderson et de M. Webber : le premier disposé à écrire, et le second à dessiner tout ce que nous rencontrerions digne de remarque. Une troupe nombreuse d’insulaires nous suivait, et je choisis pour notre guide l’un d’eux, qui avait mis beaucoup d’activité à maintenir le bon ordre. Il annonçait de temps en temps notre approche, et les personnes que nous rencontrions se prosternaient la face contre terre, et elles demeuraient dans cette posture jusqu’à ce que nous eussions passé. Je sus par la suite qu’ils observent ce cérémonial respectueux envers leurs grands chefs. En longeant la côte, nous avions observé, de nos vaisseaux, dans chaque village, un ou plusieurs corps blancs semblables à des pyramides, ou plutôt à des obélisques : l’un de ces corps, qui me parut avoir au moins cinquante pieds de hauteur, se voyait très-bien du mouillage, et il semblait n’être pas situé bien avant dans la vallée. Le principal objet de ma promenade était de l’examiner de près ; notre guide comprit parfaitement nos intentions ; mais l’obélisque se trouvant au delà de l’étang, nous ne pûmes l’atteindre. Un autre s’offrait à nos regards à environ un demi-mille de la vallée, nous en prîmes la route. Dès le moment où nous approchâmes, nous reconnûmes qu’il était dans un cimetière ou moraï, qui ressemblait, à bien