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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 29.djvu/212

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nos regards au moment où les vaisseaux longèrent la côte, et en particulier qu’un situé de l’autre côté de l’étang dans cette vallée. L’henananou, ou la pyramide blanche, tirait sa couleur des pièces d’étoffe qui la décoraient : diverses parties de l’enclos renfermaient des arbres. L’hemanaa était couvert des feuilles de l’eti ; et comme j’observai que les naturels n’emploient pas les feuilles de cette plante dans la couverture de leurs habitations, il est vraisemblable qu’ils les emploient toutes à des usages religieux.

» Nous traversâmes des plantations pour aller au moraï et pour en revenir. La plus grande partie du terrain était plat, et entrecoupée de fosses remplis d’eau, et de chemins élevés par les naturels à une certaine hauteur. Nous y trouvâmes surtout des champs de taro, lequel croit ici avec beaucoup de force ; car on choisit les champs au-dessous du niveau ordinaire pour qu’ils conservent l’eau dont cette racine a besoin. L’eau vient probablement de la source qui entretient l’étang où nous remplîmes nos futailles. Nous aperçûmes dans les endroits plus secs des plantations très-régulières de mûrier à papier, qu’on tenait fort propres, et dont la végétation n’était pas moins vigoureuse. Les cocotiers, tous peu élevés, n’avaient pas une aussi belle apparence ; les bananiers, sans être dune grande taille, promettaient davantage. En général, les arbres qui environnaient le village, et les autres que nous vîmes autour de la