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Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 29.djvu/237

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ils en auront besoin : les sardines ainsi préparées ne sont pas désagréables. Ils préparent de la même manière la morue et d’autres gros poissons ; mais ils se contentent quelquefois de les sécher en plein air sans les approcher du feu.

» De ce village, je remontai la côte occidentale du port. J’aperçus les restes d’un village ; les bois ou la charpente des cabanes étaient encore sur pied, mais les planches qui en avaient composé les flancs et les toits n’existaient plus ; quelques appareils pour la pêche se trouvaient devant le village ; je n’aperçus personne qui en prît soin : ces appareils étaient faits comme de grands paniers d’osier, et les baguettes en étaient plus ou moins serrées, selon la grosseur du poisson auquel on les destinait. Plusieurs de ces nasses avaient au moins vingt pieds de long sur douze de hauteur. Les naturels les posent en long dans une eau basse, et les assujettissent à de gros poteaux ou piquets, qui sont plantés au fond d’une manière très-solide. On voit au delà des ruines de ce village une plaine peu étendue, revêtue des plus gros pins que j’aie jamais rencontrés. Ce qui me parut d’autant plus remarquable, que le terrain élevé de la part des autres parties de cette côte orientale du port était nu.

» Les habitans d’un second village n’étaient pas aussi polis que ceux que je venais de visiter. J’attribuai en grande partie, et peut-être devais-je attribuer uniquement ce froid ac-