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ennemi pour le faire servir à sa guérison. Un des gens de Barbot fut guéri par cette méthode dans l’île du Prince, où il avait été blessé au talon pendant qu’il était à couper du bois.

Toutes les parties de la Guinée sont remplies de grandes araignées noires, dont la vue a quelque chose d’effrayant. Bosman, se mettant un jour au lit, fut véritablement alarmé d’apercevoir près de lui un de ces animaux qui avait le corps d’une longueur extraordinaire, la tête pointue par-derrière, et fort large sur le devant, dix jambes couvertes de poil, et de la grosseur du petit doigt. Il n’ajoute pas de quelles armes il se servit pour tuer ce monstre.

Les Hollandais trouvèrent un insecte si brillant dans les ténèbres, qu’ils le prirent d’abord pour un ver luisant. Il ressemblait à la cantharide, excepté par sa couleur, qui était noire comme le jais. Barbot observe qu’outre ces mouches noires qui sont fort grosses, et qui rendent pendant la nuit une sorte de lumière, on voit sur la côte quantité de vers luisans. Atkins rapporte que la mouche de feu, qui est fort commune dans les latitudes méridionales, vole ici pendant la nuit, et répand dans l’air autant de clarté que les vers luisans sur terre.

On parle avec admiration de la multitude d’abeilles qu’on rencontre de toutes parts. On connaît assez, dit Bosman, l’excellence du