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Pendant les chaleurs, tous les Hottentots vont tête nue, ou du moins sans autre couverture que leur enduit de suif et de graisse ; ils en chargent tous les jours leur chevelure, sans prendre jamais soin de les nettoyer, ce qui forme une croûte ou un bonnet de mortier noir ; ils prétendent que ce mastic leur rafraîchit la tête. En hiver ils portent une calotte de peau de chat sauvage ou de mouton, soutenue par deux cordons, dont l’un fait deux fois le tour de la tête et vient se lier avec l’autre sous le menton ; ils se servent aussi de ces calottes dans les temps de pluies.

Les Hottentots ont toujours le visage et le cou nus ; ils suspendent à leur cou un petit sac qui contient leur couteau, s’ils sont assez riches pour s’en procurer un, leur pipe, leur tabac et le daka, petit bâton brûlé par les deux bouts, qu’ils portent comme un préservatif contre les sortilèges. Ces petits sacs, ou ces bourses, sont composés souvent des vieux gants de peau qu’ils obtiennent des Européens.

Comme leurs krosses sont le plus souvent ouverts, on leur voit l’estomac et le ventre nus jusqu’aux parties naturelles, qu’ils couvrent ordinairement d’une peau de chat dont le poil est extérieur ; ils ont les jambes nues, excepté lorsqu’ils gardent leurs bestiaux, car ils les couvrent alors d’une espèce de bas ou botte de cuir. S’ils ont une rivière à passer, ils portent des espèces de sandales de cuir de