mettent plus d’avantages à la navigation dès
européens qu’aucune autre des terres de cette
mer ; il a découvert ensuite et relevé la partie
de la côte occidentale d’Amérique, depuis le
43e. jusqu’au 70e. degré de latitude nord,
c’est-à-dire, une étendue de trois mille cinq
cents milles ; il a constaté la proximité des continens
d’Asie et d’Amérique ; il a traversé le
détroit qui les sépare ; il a relevé les terres de
chaque côté à une assez grande hauteur pour
démontrer qu’il est impossible de passer de la
mer Atlantique dans le grand Océan, ou par
la route de l’est, ou par celle de l’ouest ;
enfin, si j’en excepte la mer d’Amour et l’archipel
du Japon, sur lesquels on n’a encore
que des détails imparfaits, il a complété l’hydrographie
de la partie du globe qui est habitable.
» Ses services comme marin ne sont peut-être pas moins brillans, et à coup sûr ils sont aussi importans et aussi utiles. Le moyen de conserver la santé des équipages, qu’il a découvert et qu’il a suivi avec tant de succès, forme une nouvelle époque dans l’histoire de la navigation, et les siècles futurs le mettront au nombre des amis et des bienfaiteurs du genre humain.
» Ceux qui connaissent l’histoire de la manne savent à quel prix on s’est procuré jusqu’à présent les avantages qui résultent des voyages sur mer ; la maladie terrible qui est la suite des longues navigations, et dont les ra-