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d’une grande étendue ; mais, depuis que les Hollandais sont en possession de sa capitale, ils l’ont assez fortifiée pour la rendre capable de résister à toutes sortes d’attaques. Le royaume de Cochin commence à la rivière de Cranganor, et finit à cinq ou six lieues au sud de la ville de Cochin, qui en est la capitale. Il renferme dans sa dépendance l’île de Vaïpi. Au sud de Cochin, on trouve le royaume de Percatti ou Porca, et plus loin, dans les terres, deux autres petits royaumes de nulle considération. Porca finit au sud du royaume de Calicoulang, qui finit de même au sud de celui de Coyland ; et Coyland s’étend au sud jusqu’au cap de Comorin, partie la plus méridionale du continent des Indes en-deçà du Gange. L’état de Coyland n’a pas plus de quinze lieues de longueur. Les Hollandais en ont fortifié la capitale avec autant de soin que celles de Cochin et de Cranganor, après les avoir enlevées toutes trois aux Portugais ; sur quoi le même voyageur admire le bonheur de la Compagnie hollandaise des Indes orientales, pour laquelle il semble que les Portugais eussent travaillé plus d’un siècle en faisant bâtir quantité de belles villes qui sont passées entre ses mains, et qui font aujourd’hui le fondement de sa puissance. Les hautes montagnes de Balagate, qu’on découvre de plusieurs endroits du rivage de ces divers états, forment comme un mur de séparation entre la côte de Malabar et celle de Coromandel, qui laisse l’une à l’est, et l’autre à l’ouest.