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de pluies abondantes. Au mois de septembre, il se fait sentir à Malacca.

La connaissance de l’époque des changemens de vent règle nécessairement la navigation ; car, si les marins laissent passer la saison favorable, ils sont obligés d’attendre le retour du vent, qui ne soufflera que six mois après.

L’action du vent détermine naturellement celle des courans, qui offrent quelques particularités remarquables. Dans la mousson du nord-est, la grande masse d’eau qui, dans les premiers momens, se meut dans différentes directions à l’ouest, au sud, au sud-sud-est, suivant le gisement des continens et des îles, arrive comme un torrent de la partie nord-ouest du grand Océan pour passer entre la Chine et les Philippines ; car ce n’est que dans ces parages que la mer des Indes est ouverte vers le nord : ensuite ce courant se dirige à travers le détroit de Banca, vers les îles de la Sonde.

Le courant qui, au mois de novembre, porte autour de Ceylan, ne peut pas être occasioné par un grand amas d’eau qui se serait formé dans le golfe du Bengale, car ce golfe est fermé au nord ; il vient du détroit de Malacca, et une partie entre dans le golfe du Bengale, dont il ne parcourt qu’une petite étendue.

À Cambaye, et le long de la côte de Malabar, la saison humide dure depuis le 10 juin jusqu’au 10 octobre, mais principalement depuis le milieu de juin jusqu’au milieu de sep-