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autres ballons, des officiers du roi, tous assis dans leurs chiroles, dont les unes étaient entièrement dorées, et d’autres seulement par les bords. Chaque ballon avait depuis trente jusqu’à soixante rameurs, et l’ordre qu’ils observaient leur faisait occuper un grand espace. Ensuite venaient vingt autres ballons plus grands que les premiers, au milieu de chacun desquels s’élevait un siège doré et terminé en pyramide. C’étaient les ballons de la garde royale, dont seize avaient quatre-vingts rameurs et des rames dorées. Les rames des quatre autres étaient seulement rayées d’or. Après cette longue file de ballons, le roi parut dans le sien, élevé sur un trône pyramidal et très-bien doré. Ce monarque était vêtu d’un beau brocart d’or, enrichi de pierreries. Il avait un bonnet blanc terminé en pointe, entouré d’un cercle d’or avec des fleurons, et parsemé de pierreries. Son ballon était doré jusqu’à l’eau, et conduit par cent vingt rameurs, qui avaient sur la tête une toque couverte de lames d’or, et sur l’estomac des plastrons ornés de même. Les rayons du soleil donnaient un éclat merveilleux à cette parure. Le porte-enseigne du roi, tout couvert d’or, se tenait debout vers la poupe avec la bannière royale, qui est d’un brocart d’or à fond rouge, et quatre grands mandarins étaient prosternés aux quatre coins du trône. Ce beau ballon était escorté de trois autres de la même forme, qui n’étaient guère moins magnifiques ;