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et pour plaire aux Tartares, lorsqu’ils firent la conquête de la Chine sous Gengiskan.

La même place est environnée d’un bois de pins, qui servait autrefois de sépulture aux empereurs de la Chine : mais tous leurs tombeaux ont été démolis par les Tartares.

Les Hollandais trouvèrent dans les habitans de Nankin beaucoup plus de sincérité, de politesse, de savoir et de jugement, que dans tout le reste de la nation. Cette ville jouit d’un grand nombre de priviléges que les Tartares lui ont accordés, et qu’ils regardent comme la plus sûre méthode pour étouffer toutes les idées de révolte.

Jusqu’ici les ambassadeurs étaient venus dans des barques communes ; mais on leur fournit à Nankin deux grandes barques impériales, qui ne manquaient d’aucune commodité, peintes, enrichies de dorures, avec une chambre de musique à l’extrémité ; on leur donna plusieurs personnes de la ville pour cortége, sans leur ôter les soldats de Nankin, qui furent logés dans la chambre de musique. Pin-xen-ton et les deux autres mandarins changèrent aussi de barques pour entrer dans celles de l’empereur.

On partit le 18 mai. Le 24 on se rendit à Yang-se-fou, que d’autres, nomment Yang-tchou-fou. Cette ville est célèbre par l’agrément et la vivacité des femmes ; elles y ont le pied d’une petitesse extrême, la jambe belle, et tant d’autres perfections, qu’on dit en pro-