Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 8.djvu/210

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

encore plusieurs cours et d’autres grands espaces, on arrive au dernier portail de l’enclos intérieur, qui fait le quinzième appartement, et qui se nomme Portail de la valeur mystérieuse. Il consiste en trois arches, qui soutiennent une salle fort haute : cette salle est peinte et dorée ; le sommet du toit a pour ornement plusieurs petites tours, disposées avec tant d’ordre et de proportion, qu’elles forment un spectacle également agréable et majestueux. Plus loin, on traverse le fossé sur un grand et beau pont de marbre, pour entrer dans une rue qui s’étend de l’est à l’ouest, et qui est bordée au nord par quantité de palais et de tribunaux. Au milieu, vis-à-vis le pont, est un portail à trois arches, qui est un peu moins grand que les autres, et qui forme le seizième appartement, nommé haute Porte du sud ; il est suivi d’une cour large de trente toises du sud au nord, et longue d’un stade chinois de l’est à l’ouest. Cette cour sert de manége à l’empereur pour exercer ses chevaux ; aussi n’est-elle pas pavée comme les autres cours, mais couverte seulement de terre et de gravier, qu’on arrose soigneusement lorsque l’empereur doit monter à cheval.

Au milieu du mur nord de la même cour est un grand portail à cinq arches, semblable au précédent, qui se nomme Portail de mille arches, et qui fait le dix-septième appartement. Un peu plus loin on trouve un parc fort spacieux, où l’empereur fait garder