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vent des différentes parties de King-té-tching font connaître son étendue : pendant la nuit, on s’imaginerait que c’est une grande ville en feu, où une vaste fournaise percée d’une infinité de soupiraux. On n’accorde point aux étrangers la liberté de s’arrêter à King-té-tching. Ceux qui n’ont pas dans ce lieu quelque personne de connaissance qui répond de leur conduite, sont obliges de passer la nuit dans leur barque.

L’eau de King-té-tching semble contribuer à la beauté et à la valeur de sa porcelaine ; car il n’y a point d’autre lieu où l’on puisse la faire aussi bonne, quoiqu’on y emploie les mêmes matériaux qui se trouvent sur les limites de cette province, et dans un seul endroit de celle de Kiang-nan. On expliquera dans la suite ce que c’est que cette terre, et les préparations qu’elle demande.

Le Fo-tien est la quatrième province de la Chine. Ses bornes sont Ché-kiang, au nord ; Kiang-si, à l’ouest ; Quang-ton, au sud ; et la mer de la Chine à l’est. Quoiqu’elle soit une des plus petites provinces de l’empire, elle passe pour une des plus riches. Le climat est chaud, mais l’air y est très-pur et sain. C’est de Fo-kien que les provinces intérieures tirent le poisson sec et salé qu’on prend sur ses côtes. Elles sont découpées par des golfes nombreux et profonds, et défendues par plusieurs forts.

La plupart de ses montagnes sont taillées en