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ou de peau de renard, et terminé au sommet par une touffe de soie rouge ; la bordure de peau est large de deux ou trois doigts, et produit un fort bel effet, surtout lorsqu’elle est de belles zibelines noires et luisantes.

Les Chinois, surtout les personnes de qualité, n’osent paraître en public sans bottines ; elles sont de soie, particulièrement de satin ou de calicot, et fort bien ajustées au pied ; mais elles n’ont ni genouillères ni talons. Celles qu’on porte pour monter à cheval sont de cuir de vache ou de cheval, si bien préparé, que rien n’est plus souple. Les bas de bottes sont d’étoffe piquée et doublée de coton ; il en sort de la botte une partie qui est bordée d’une large bande de peluche ou de velours ; mais autant ils sont utiles en hiver pour entretenir la chaleur des jambes, autant sont-ils insupportables pendant l’été : on en prend alors de plus convenables à la saison. Le peuple, pour épargner la dépense, porte des bas d’étoffe noire. Ceux dont les personnes de qualité usent dans leurs maisons sont de soie fort propres et fort commodes. Lorsque les Chinois sortent pour quelque visite d’importance, ils portent par-dessus leurs habits, qui sont ordinairement de toile ou de satin, une longue robe de soie presque toujours de couleur bleue, avec une ceinture, et par-dessus le tout un petit habit noir ou violet, qui ne passe point les genoux, mais qui est fort ample, avec des manches courtes et larges ; ils prennent alors