gemment et se prête au moindre mouvement de la tête, sur laquelle il ne porte que par les pieds qui sont fichés au milieu de la chevelure. Les femmes de la première qualité portent quelquefois une sorte de couronne composée de plusieurs de ces oiseaux entrelacés ensemble. L’ouvrage en est fort cher.
Les jeunes filles portent ordinairement une autre sorte de couronne dont le fond n’est que de carton, mais couvert d’une fort belle soie. Le devant s’élève en pointe au-dessus du front ; il est chargé de diamans, de perles, et d’autres ornemens. Le dessus de la tête est couvert de fleurs naturelles ou artificielles, mêlées d’aiguilles dont la pointe offre des pierreries. Les femmes avancées en âge, surtout celles du commun, se contentent d’un morceau de soie fort fine passée plusieurs fois autour de la tête ; au reste, les modes de parure ont toujours été les mêmes à la Chine, depuis le commencement de l’empire jusqu’à la conquête des Tartares, qui, sans rien changer aux autres usages du pays, forcèrent seulement les Chinois à prendre leur habillement.
Magalhaens observe que la nation chinoise porte la curiosité fort loin dans ses habits. Le plus pauvre est vêtu décemment, avec le soin de se conformer toujours à la mode. On est étonné de les voir le premier jour de l’an dans leurs habits neufs, qui sont d’une propreté admirable, sans que la pauvreté paraisse y mettre aucune distinction.