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vant l’occasion, le lieu, l’âge ou la qualité des personnes, surtout lorsqu’on rend des visites, qu’on fait des présens et qu’on traite des amis.

La méthode ordinaire des salutations pour les hommes consiste à joindre les mains fermées devant la poitrine, en les remuant d’une manière affectueuse, et de baisser un peu la tête en prononçant tsin, tsin, expression de politesse font le sens n’est pas limité. Lorsqu’on rencontre une personne à qui l’on plus de déférence, on joint les mains, on les élève et on les abaisse jusqu’à terre, en inclinant profondément tout le corps. Si deux personnes de connaissance se rencontrent après une longue absence, toutes les deux tombent à genoux et baisse la tête jusqu’à terre ; ensuite, se relevant, elles recommencent deux ou trois fois la même cérémonie. Le mot de fo, qui signifie bonheur, se répète souvent dans les civilités chinoises.

Au commencement de la monarchie, lorsque la simplicité régnait encore, il était permis aux femmes de dires aux hommes, en leur faisant la révérence : van-fo, c’est-à-dire, que toutes sortes de bonheur vous accompagnent. Mais assitôt que la pureté des mœurs eut commencé à s’altérer, ce compliment parut une indécence. On réduisit les femmes à des révérences muettes ; et pour détruire entièrement l’ancienne coutume, on ne leur permit pas même de prononcer le même mot en se saluant entre elles.

Parmi les gens même du commun, l’on