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» Lorsqu’elle en sortit pour se rendre dans la salle de la quatrième cour, où les régulos et les grands tributaires de l’empire étaient à l’attendre, nous passâmes dans la cinquième cour. Après les audiences, ce monarque retourna, non par la porte du milieu par laquelle il était venu, mais par celle d’une des ailes, et passa fort près du lieu où nous étions debout ; il était vêtu d’une veste de zibeline fort noire, avec un bonnet de cérémonie qui n’est distingué que par une espèce de pointe d’or, au sommet de laquelle, est une grosse perle en forme de poire, et au bas, d’autres perles toutes rondes. Tous les mandarins portent aussi une pierre précieuse au sommet de leurs bonnets de cérémonie. Les petits mandarins du neuvième et du huitième rang n’ont que de petites pointes d’or : depuis le septième ordre jusqu’au quatrième, c’est du cristal de roche taillé ; le quatrième porte une pierre bleue : depuis le troisième jusqu’au premier, la pierre est rouge et taillée à facettes : il n’appartient qu’à l’empereur et au prince héritier de porter une perle à la pointe du bonnet.

» Aussitôt que l’empereur fut rentré, nous le suivîmes jusqu’à la porte, qui est au fond de la septième cour : nous le fîmes avertir que nous étions venus pour lui rendre aussi nos devoirs. Cependant nous suivîmes un taiki mogol, petit-fils de l’aïeul de l’empereur, et déjà destiné pour être son gendre, qui était venu pour rendre aussi ses hommages. Il observa