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Les fonctions des princes des cinq premiers ordres se réduisent à assister aux cérémonies publiques, et à se montrer chaque matin au palais impérial : ils se retirent ensuite dans l’intérieur de leur hôtel, où toutes leurs affaires sont bornées au gouvernement de leur famille et de leurs officiers domestiques. On ne leur laisse pas même la liberté de se visiter les uns les autres, ni celle de coucher hors de la ville, sans une permission expresse de la cour. Cependant il leur arrive quelquefois d’être employés aux affaires publiques, et de se faire considérer par d’importans services.

On met au rang des nobles, 1o. ceux qui ont été revêtus de la dignité de mandarins dans les provinces, soit qu’ils aient été congédiés, ce qui arrive presqu’à tous, soit qu’ils aient été forcés de résigner leur emploi, soit qu’ils se soient retirés volontairement, avec la permission de l’empereur. 2o. Ceux qui, n’ayant pas eu assez de capacité pour parvenir aux degrés littéraires, n’ont pas laissé de se procurer par faveur ou par présens certains titres d’honneur qui leur donnent le privilége de visiter les mandarins, et qui leur attirent par conséquent le respect du peuple. 3o. Une infinité de gens d’étude, depuis l’âge de quinze ou seize ans jusqu’à quarante, qui ont subi les examens établis par l’usage.

La plus noble famille de la Chine est celle du philosophe Confucius. C’est en effet la plus ancienne du monde, puisqu’elle s’est conservée en