Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 9.djvu/184

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rent au milieu un vaisseau de cuivre rempli de braise, sur lequel ils mirent un éolipyle, d’où l’air, sortant par un petit tuyau, frappait une sorte de roue semblable à la voile d’un moulin à vent. Cette roue en faisait tourner une autre avec un essieu ; et le chariot, sans autre principe de mouvement, courait ainsi pendant deux heures : mais comme l’espace n’aurait pas suffi pour le faire courir en droite ligne, on se servit d’une autre invention pour lui donner un mouvement circulaire. On attacha une petite solive à l’essieu des deux dernières roues ; et du bout de cette solive on fit passer un autre essieu par le centre d’une autre roue, qui était un peu plus grande que les deux autres. À mesure que cette roue était plus ou moins éloignée du chariot, il décrivait un plus grand ou un moindre cercle. On fit la même expérience avec un petit vaisseau monté sur quatre roues ; l’éolipyle était caché au milieu ; le vent, sortant par deux tuyaux, enfla fort bien les voiles, et fit tourner assez long-temps la machine.

Lorsqu’il paraissait quelque phénomène céleste, tel que la parélie, l’arc-en-ciel, ou quelque autre cercle autour du soleil ou de la lune, l’empereur faisait appeler aussitôt les missionnaires pour leur en demander l’explication. Ils publièrent plusieurs ouvrages sur ces merveilles de la nature et, pour en faciliter l’intelligence, ils composèrent une machine qui représentait leurs apparences. C’é-