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tenir la chaleur. On prend soin de tourner la porte au sud, ou du moins au sud-est, mais jamais au nord, et de la couvrir d’une double natte, dans la crainte des vents coulis. Cependant on ménage une fenêtre des quatre côtés, pour donner passage à l’air quand les œufs en ont besoin. On les tient toutes fermées dans tout autre temps. Elles sont de papier blanc et transparent, avec des nattes mobiles derrière les châssis, pour recevoir dans l’occasion ou pour exclure la lumière, et pour écarter aussi les vents pernicieux, tels que ceux du sud et du sud-ouest, qui ne doivent jamais entrer dans la loge. En ouvrant une fenêtre pour introduire un peu de fraîcheur, on doit apporter beaucoup d’attention à chasser les mouches et les cousins, parce qu’ils laissent toujours dans les cases quelque ordure qui rend la soie extrêmement difficile a dévider ; aussi le plus sûr est-il de hâter l’opération avant la saison des mouches. Les petits lézards et les rats sont très-friands des vers à soie. On emploie des chats pour les détruire. La chambre doit être fournie de neuf ou dix rangées de tablettes, neuf ou dix pouces l’une au dessus de l’autre, et disposées de manière qu’il reste un espace ouvert au milieu, et que le passage de l’air soit libre autour de la loge. Sur ces tablettes on place des claies de jonc, assez ouvertes pour recevoir d’abord la chaleur, et successivement la fraîcheur. C’est sur ces claies qu’on fait éclore et qu’on nourrit les vers jusqu’à ce qu’ils soient